Conversations citoyennes : des projets un brin mégalo

« Pourquoi ne construirions-nous pas Paris autour de l’Ile Seguin et de l’Ile Saint-Germain ? »

A l’image de cette citation, les résultats des conversations citoyennes furent l’occasion d’une immersion dans l’absurde des projets mégalo de l’actuel député-maire, André Santini.

« Nous sommes à présent en mesure de mener une réflexion en profondeur sur l’avenir de la ville »

A l’issue d’une consultation à l’ampleur pourtant limitée — moins de 2,5% des habitants ont participé — l’élu condamné en première instance dans l’affaire Hamon a montré que l’urbanisme de promoteurs et le bétonnage sans fin restent un leitmotiv indémodable.

« On me dit ‘ah, les Passages’ : moi je dis, chers Passages ! Vous trouvez normal qu’une ville mette 400 millions du contribuable pour un centre commercial ? Moi pas ! »

Ainsi donc, taclant la gestion de l’ancien maire Jean-Pierre Fourcade — pourtant appréciée des boulonnais qui l’ont réélu confortablement en 2001 —, M. Santini persiste et signe dans sa technique des ZAC, qui laisse carte blanche aux promoteurs et débouche sur la construction d’une ville fictive, sans mixité, sans respect de la population ni de l’environnement ; en bref pas très humaine.

La rentabilité, oui. La notoriété, oui. Mais on voit mal où est l’intérêt général là-dedans.

L’intervention conclusive du député-maire et néanmoins maire-député fut l’occasion de quelques mémorables saillies, sur lesquelles le lecteur se fera sa propre idée. Jugez plutôt :

  • « Mme Aubry a repris du poids ! », à propos de la création d’emplois de IBM à Lille ;
  • « Vous appartenez à la race des négatifs, ce n’est pas notre cas. Vous avez le droit de partir monsieur Hervo ! Vérifiez qu’il n’a pas laissé une bouteille d’alcool… », en réponse à l’intervention de Didier Hervo.

Didier Hervo : pas de tours à Issy-les-Moulineaux !

Lors des résultats des « conversations citoyennes », le conseiller municipal écologiste Didier Hervo est intervenu pour rappeler l’opposition des riverains des tours à ces dernières, au centre-ville comme au Pont d’Issy. Il est également revenu sur l’habitude absurde des promoteurs consistant à construire de nombreuses places de parking sous les tours, dont 30% sont inoccupés en ce qui concerne la tour Sequana.

Ecouter l’intervention :


Didier Hervo : pas de tours à Issy-les… par issy-ecologie

Airparif : Lutter contre la pollution ou casser le thermomètre, il faut choisir !

Le groupe local EELV d’Issy-les-Moulineaux regrette le départ de la balise d’Airparif installée depuis 20 ans sur le site du square Weiden, et fustige l’attitude absurde du maire André Santini, qui circule lui-même dans une voiture surdimensionnée à la consommation de 17l/100km, aux frais du contribuable isséen.
 
Que cherche à cacher M. Santini en cassant le thermomètre ? Aurait-il mauvaise conscience de ses choix d’aménagement de la ville au profit du tout-voiture ?
 
Aucune tour dans cette ville ne se construit sans parkings. Les anglais, eux, y arrivent pourtant :

 
• de l’aveu de Bouygues Immobilier, 30% des places de parking situées sous la tour Sequana sont inoccupées… alors que la tour Shard à Londres ne compte qu’une quarantaine de places de parking, dévolues aux livraisons et aux personnes à mobilité réduite exclusivement ;
 
• les études initiales prévoyaient 2,1 places de parking par foyer au Fort d’Issy, avant que le chiffre définitif soit ramené à 1 place par foyer, ce qui reste excessif.
 
Les écologistes isséens rappellent à cette occasion leur opposition au projet absurde de réaménagement de la RD7, d’autant plus absurde considérant sa concomitance avec la fermeture des voies sur berges à Paris, et la baisse constatée du traffic.
 
Cet urbanisme de promoteurs qui programme la construction prochaine de 3 tours de bureaux au Pont d’Issy, et pourquoi pas bientôt d’autres tours de très grande hauteur, à la place de l’ancien Hôtel Pullman ou encore au Centre Ville, contribue également à saturer la ville en voitures.
 
Au lieu d’ajouter aux rejets polluants de l’usine d’incinération Isséanne des sources nouvelles de dégradation de la qualité de l’air, la ville devrait tout faire pour lutter contre la pollution et préserver la santé des isséens.