Issy-les-Moulineaux. Il est de nouveau poursuivi pour injures publiques
André Santini de retour au tribunal
Le langage parfois fleuri du maire d’Issy-les-Moulineaux, André Santini (UDI), va une nouvelle fois le mener à la barre d’un tribunal. Il vient de recevoir, en cette fin d’année, une citation à comparaître pour injures publiques, proférées à l’encontre de Serge Brière, responsable local d’Europe Ecologie-les Verts (EELV).
Les faits remonteraient à octobre dernier. « Nous étions à une terrasse de café avec trois autres militants du parti, raconte Serge Brière. Après être allé à la rencontre d’habitants, le maire s’est approché, nous a salués, avant de demander qui était M. Brière. J’ai répondu que c’était moi, il m’a alors agressé verbalement et conseillé de me méfier, parce qu’il avait, à la mairie, un dossier qui grossissait. » André Santini aurait ensuite, toujours d’après Serge Brière, déclaré aux autres personnes qu’il « n’aimait pas les petits cons ».
« Cette action en justice n’a rien à voir avec les municipales, insiste l’écologiste, puisqu’elle ne sera pas jugée avant mars. Et si André Santini avait prononcé ces paroles lors d’un dîner, c’eût été charmant. Mais en public, à une terrasse de café, c’est incorrect. D’autant plus que sa manière de traiter ses adversaires sous-entend qu’on n’a pas le droit de faire de la politique dans cette ville et pose des questions de démocratie. » La date du procès sera fixée en février prochain.
Déjà deux condamnations
Le maire d’Issy-les-Moulineaux, qui n’a pas souhaité faire de commentaires, a déjà été condamné deux fois pour des faits similaires.
En mars 2012, d’abord, pour avoir affublé, lors d’un conseil municipal, l’élu socialiste Joseph Dion, de « misérable » et « minable ». En mai dernier, c’est contre Lucile Schmid, conseillère municipale de Vanves (EELV) qu’il perd, devant la cour d’appel de Versailles. Il est contraint à verser 1 € de dommages et intérêts et 1000 € de frais d’avocat pour l’avoir qualifiée notamment de « complètement givrée », dans une réunion publique, lors de la campagne pour les cantonales.
J. Va.
(Paru dans Le Parisien Hauts-de-Seine en pied de une, édition du 28 décembre 2013)