Les derniers mois ont donné le ton : une fusion décidée dans le dos des citoyens. On décide et après on consulte, peut-être.
Après tout, que ne sommes-nous pas déjà habitué à la méthode Santini ? Car, malgré une campagne de communication à 200 000 euros, comment soulever l’enthousiasme des citoyens pour une décision présentée uniquement comme comptable et politicienne ? Gageons que l’on nous demandera notre avis quand il s’agira de choisir le nom de la ville : mais comment choisir le nom d’une fusion sans vision, d’une ville sans projet d’avenir ?
Deux ans de processus long et complexe, une multitude de détails à régler (niveau des dettes, police…) : tout ça pour ça ? Cette fusion, historique, aurait pu être tellement plus !
Tout d’abord, on aurait pu profiter de cette occasion en or pour mettre en place des structures innovantes de démocratie participative, pour permettre aux habitants de définir un projet commun pour cette nouvelle ville. En matière d’urbanisme par exemple, quel type de quartier voulons nous, combien d’espaces verts, quelle hauteur de bâtiments ? Quel ambition écologique pour la ville : réduction de ses consommations d’énergie, approvisionnement en source renouvelable…
Ensuite, cette fusion aurait pu également être l’occasion d’améliorer la qualité de vie des habitants : renforcer les liaisons de transport en commun, développer les pistes cyclables, mutualiser les animations et les lieux de rencontre pour les habitants…
En panne d’imagination, la majorité actuelle va engouffrer tout son temps et son énergie dans une fusion sans âme. Il est encore temps de rectifier le tir.
Contrairement à ce qui a été dit à la tribune lors de la réunion du lundi 28 novembre sur la fusion Issy les Mx – Boulogne Billancourt (à l’Espace Icare), la désunion de deux communes fusionnées est tout à fait possible.
Je peux citer par exemple le cas de la commune de Bajamont (Lot-et-Garonne) qui a fusionné avec celle de Pont-du-Casse (Lot-et-Garonne également) en 1974.
Après dix années de démarches administratives et juridiques, les habitants de Bajamont ont retrouvé la souveraineté de leur commune.
Comme il est dit en terme juridique, « Bajamont a été rétablie ».
C’est en effet le 21 novembre 1983 que la désunion a eu officiellement lieu.
Le nouveau maire de Bajamont (élu par la population) fut Jean-Etienne Soulié, qui resta maire jusqu’en 2008. Il était de sensibilité écologiste.
Voici ses coordonnées:
Jean-Etienne Soulié
lieu dit « le brescou »
47480 B A J A M O N T
Tel. 05 53 68 82 01